I wanna do bad things with you; JAE-

Vingt-deux heures, the starship ▬

« Touche toi le nez, met toi sur un pied et dit 'wouhouhou' »

« Va te faire foutre. »

« C'est bon t'es sobre. »

Un sourire s'afficha sur le visage d'Ilze qui se saisit de son verre de.. de mélange vert pomme sucré, gentiment offert par son ami de barman. Ami qui, de temps à autre, se voyait plus dans le rôle de père envers elle, ce qui avait un énorme incident sur sa consommation journalière d'alcool. Oui, Ilze ne supportait pas l'alcool mais non, Ilze ne réchignera jamais devant un verre d'alcool. Un comble lorsque l'on sait qu'un stupide verre de panaché peut l'achever en trois minutes top chrono.

« Tu devrais arrêter de boire, on dirait une fausse soularde prête à égorger quelqu'un. »

lâcha-t-il subitement, servant un autre verre à un client.

« Va te faire foutre, bis. »

s'enquit-elle sans tarder à son interlocuteur. Cette fâcheuse habitude à se mêler de sa vie commençait sincèrement à lui tapper sur les nerfs, bien qu'Ilze ne soit pas une violente, qui savait honnêtement ce qu'une blonde avalant une substance étrange, pouvait faire ? Impossible de répondre à cette question pour le moment, Ilze venait de se lever, étalant au passage trois verres sur le sol sans s'excuser le moins du monde et tout ceci en agitant les bras en l'air.

« Attend ! Attend ! ATTEND BOUGE PAS ! Regarde ... wouhouhouuuuuuu ! »

Une sorte de silence finit par entourer la jeune femme sur laquelle quelque regard se posèrent dans les secondes qui suivirent. Des éclats de rire fusèrent et le blonde se sentit obliger de les suivre. Allez savoir pourquoi..

« T'es totalement navrante des fois ! »

« Je sais. »

« Non, en fait tu es blonde. »

« Naaaan, tu crois ? »

« Prend ta limonade et va voir ailleurs ! »

« Ou ça ? »

« Dieu me bénisse.. »

Ilze ne cilla pas, resta bloqué sur place comme une idiote de première et finit par reprendre place sur son tabouret. Verre vide j'te plains, verre plein j'te vide. Le sien était vide, entièrement et malgré les regards de chiens battus envoyé à sa connaissance elle n'eut droit qu'à une limonde. Avec citron je vous prie, quelle sympathie ! C'était si mal connaître une Geldof ! Elle finit donc par lorgner sur son voisin, verre de whisky dans sa main. Une fille, femme, a toujours une technique infaillible pour obtenir ce qu'elle veut. En l'occurence, Ilze se servit de la plus simple et cligna des cils telles une pauvre petite biche innofensive. Il ne lui en fallut pas plus pour lui commander un verre de.. bordel elle ne savait toujours pas de quel alcool il s'agissait ! Qu'importe ! Elle minauda, saisit le verre, le remercia et partit un peu plus loin comme si de rien n'était. Une réaction qui laissa cet homme sur le popotin, seul au bar comme un c*n. (ce à quoi il ressemblait honnêtement..) Evidemment, maintenant le bar quittait, une autre emplacement poir boire et penser tranquillement se devait d'être trouvé..

« Bon.. »

pause.

« OYEZ, OYEZ BRAVE GENS. Moi, cherchez endroit pour m'asseoir et boire tranquillement.. »

Rien.

« MAIS VOUS BOUSCULEZ PAS AU PORTILLON NON PLUS ! »

« Tu la rates celle-là. »

« Je crois pas mec. Aujourd’hui rien ne me résiste ! Je pourrais même demander au mec du bar de coucher avec moi qu’il dirait oui. »

« On joue au billard Jaeden. »

Et après la petite phrase doublée d’un roulement d’yeux de son ami, Jay s’exécuta, se couchant presque sur la table, le cul en bombe comme s’il voulait impressionner – alors qu’il se contentait de viser – oui le billard est un sport étrange – il tapa la boule blanche en plein dans la boule rouge qui finit gracieusement dans un trou. Et encore une. Rien ne lui résistait ce soir comme il l’avait dit. Ca irritait d’ailleurs tous les joueurs bien plus à l’aise dans leurs pompes que ce type en costard, dont la cravate gisait déjà sur une chaise. Le col ouvert, ça lui donnait un air peu sérieux, et la pinte de bière sur la table à côté en disait long sur sa capacité à s’amuser. Le sourire aux lèvres l’habitait, ce qui n’était évidemment pas le cas lorsqu’il perdait, et une chose pouvait faire croire au monde entier que la soirée ne continuerait pas forcément sur cette note positive. La partie était une nouvelle fois gagnée. Crânant tout ce qu’il savait il en rajouta :

« Alors personne n’est assez doué pour battre le maitre ? »

Mais évidemment ce genre de comportement agaçait et voilà que d’autres se présentaient déjà à la table de billard pour le faire taire. Comme d’habitude, le bar était plein de célibataires comme de maris sans leurs femmes, et de femmes sans leurs maris. C’était facile pour les gens d’être infidèle ici, mais personne n’en avait quelque chose à faire. Le jeu commandait les mœurs et les gens ici. Tandis que la musique faisait rage, il y avait un tas d’évènements ici. Par exemple, le vieux bourré se plaisait à danser tel George de la Jungle en boite, je vous dis pas que le ridicule ne tue pas, car il devrait mourir dans quelques heures à ce rythme.

Le gallois se délectait de chaque partie qu’il gagnait, il semblait imbattable ce soir, jusqu’à ce qu’une fille se mette à faire la folle à cloche-pied, en train de crier. Les trois quarts des hommes présents au billard riaient. Pas Jaeden. Il savait qui elle était cette folle dégénérée. Une fille qui l’avait plus marqué qu’une autre. Il se demandait bien pourquoi, puisqu’il n’était pas des plus sobres ce soir-là, mais après leur nuit torride, il s’était passé un phénomène étrange dans sa petite tête de poisson frit. Il ne parvenait pas à oublier la jolie blonde. Tragique, surtout quand ce n’était pas réciproque. Il eut un moment d’absence, il ne revint à lui que lorsqu’une baffe vint heurter sa pauvre petite tête, sur le haut du crâne. C’était à lui de jouer. Mais patience, il avait tout le temps de jouer. Il posa le manche en bois, qui s’appelait accessoirement une queue, mais qui pourrait paraitre déplacé, et s’avança en direction de la jeune fille qui semblait gesticuler en s’exprimant à la façon de Tarzan l’homme singe – même Mowgli parlait mieux qu’elle. S’adressant à elle directement, il se moqua légèrement :

« Tu sais qu’avec un coca-light tu vas pas aller loin ? »

Mais tel un brave homme, que dis-je, tel un chevalier de la table ronde, il fit gicler un gros monsieur d’une chaise et pria cette charmante demoiselle à s’asseoir, et il reprit le jeu en cours. Frappant une nouvelle boule qu’il parvint à mettre une nouvelle fois, il demanda à la jeune fille :

« C’est quoi déjà ton prénom ? Isla, ou un truc comme ça non ? »

Pour un type qui n’arrivait pas à oublier une jeune femme, il faisait fort en omettant son prénom. Ca commençait déjà bien.

Personne ne se soucia d'Ilze le moins du monde. Viva Las Vegas.. c'est ça ! Soit vous êtes en dessous léopards sur un podium avec une barre, soit vous n'êtes pas grand chose. Connaissant Ilze, elle aurait parfaitement pu se déshabiller pour obtenir ce qu'elle souhaitait. Heureusement pour elle, un jeune homme inconnu au bataillon finit surement par avoir pitié. « Tu sais qu'avec un coca-light tu vas pas aller loin ? » sur un magnifique air moqueur. « Et tu sais que je ne t'ai jamais rien demandé, hein !? » s'offusqua-t-elle avec l'envie irrépressible de prendre une boule de billard pour la lui enfoncer dans la gorge.. avec le sourire bien sûr ! Envie qui passa lorsqu'il réussit à lui trouver un coin tranquille tel un preux chevalier de la table ronde ! Table qu'elle s'empressa de prendre aussi vite, tandis qu'il reprenait sa partie de billard. « Merci. » en jeune femme polie, un peu. « C'est quoi déjà ton prénom ? Isla, ou un truc comme ça non ? » Là, ce fut le moment, ou occuper à boire son coca-light de m*rde, elle faillit s'étouffer. Le preux chevalier s'était transformé en débile mental ! « Attend, t'as osé te tromper de prénom !? NAN MAIS CA VA PAS ! C'est Ilze, ILZE ! AVEC UN Z, bordel ! » Exit la jeune demoiselle polie. « Et puis d'abord t'es qui toi ? » That is the question. En effet, Ilze n'avait aucun souvenir de lui. L'avait-elle rencontré dans ce même bar ? Etait-ce son ex mari un peu rancunier ? Un psychopate tout droit sorti d'un asile ? Surement aucun des trois. Il avait, apparemment, connaissance d'une partie de son prénom et le 'déjà' lui avait mis la puce à l'oreille.. Mais même avec une extrême concentration, son visage ne lui rappelait rien !

Les secondes qui suivirent, elle se concentra sur la partie de billard entamé. De un, elle n'aimait pas le billard. De deux, ce jeu était une véritable énigme pour elle ! Les hommes devraient essayer le twister un jour, bien mieux que toutes ces boules qui roulent partout.. « Tu sais quoi ? Je vais te montrer un truc ! » Son coca fut achevé cul sec (ridicule). Sur ce elle prit l'initiative de se lever et finit la partie toute seule en rentrant chacune des boules dans les trous. L'une d'elle se situant vers le milieux, elle grimpa telle Jane de Tarzan sur la table verte, à quatre pattes et jeta la dernière boule vers l'un de ces fameux trous. Manque de chance, elle rebondit et parti s'écraser dans un coin du bar, seule et abandonnée.. Presque aucune ne put lui résister ! « Voilà c'est fini, j'ai gagné ! NEXT ! » Comment ruiner une partie de billard en dix secondes par Ilze Jodie Geldof, de quoi la détester ou l'aimer selon votre degrés d'humour et de sadisme.
Toujours assise sur le billard, elle décida d'y rester pour être certaine qu'il ne puisse pas recommencer et ainsi se consacrer aux nombres interminables de question qu'elle avait à lui poser. Il l'intriguait fortement depuis le moment où il l'avait abordé. « Maintenant tu peux m'offrir un verre d'alcool.. Sans coca de préférence et sans autre boisson gazeuse, merci d'avance ! » lui envoya-t-elle sans se gêner. Pourquoi ? A Sin City presque tout est permis !

La jeune fille avait apparemment de la répartie. Bourrée ou pas, elle semblait savoir ce qu’elle disait, et paraissait des plus impulsives, ce qui rendait la discussion encore plus appréciable pour tout le monde qui se délectait à la moindre des paroles de la jeune femme, tous convaincus que Jaeden ne saurait pas répondre à un moment où à un autre. Et l’erreur il l’avait commise en mentionnant un nom, qui n’était pas le sien. Elle s’offusqua, pire elle tempêta, répétant que son prénom c’était Ilze. Peu commun. Voilà pourquoi il ne s’en souvenait pas. Mais d’un sourire, il se contenta de répliquer :

« Excuse-moi, mais tu ne criais pas ton prénom l’autre fois. Mais plutôt le mien. »

Sifflements et éclats de rire dans la salle. Jaeden savait parfaitement ce qu’il faisait. Mais apparemment, elle ne semblait pas se souvenir de ses exploits. Le pauvre, obligé de lui rafraichir la mémoire sans user de ses charmes les plus fous, puisqu’il était contraint de jouer au billard – ce jeu qui le passionnait, alors que pourtant il devrait le dégouter, vu le nom des instruments et des sphères à jouer – car oui il n’était pas gay – mais la soirée s’annonçait plutôt drôle. Après une longue pause, regardant de droite à gauche constatant que ses potes étaient toujours hilares, il reprit :

« On m’appelle Jaeden. Ravi de cette re-rencontre, toutefois moins passionnante que la première. »

Mais c’était de nouveau à lui de jouer, il voulut faire un effet de style en prenant le morceau de bois dans son dos, et en tapant une balle toute aussi puissante que les précédentes, et elle se solda dans un trou. Le gars qui jouait avec lui, en avait plus que marre, il avait beau tout tenter, le jeune homme réussissait à les mettre les trois quarts du temps. Son adversaire décida donc de placer une boule sans la mettre dans un trou, mais de boucher une des entrées, pour empêcher Shields d’en marquer encore une.

Fier de lui, il s’attendait à voir la réaction de Jaeden, ce qui ne se fit malheureusement pas, puisque vexée, ou prise d’un élan de folie, je n’en sais rien, la jeune femme se mit à jeter toutes les boules restantes dans les trous, et elle en manqua même une qui dans un grand bruit tomba dans un coin sombre du bar. Levant les yeux au ciel, Jaeden répliqua :

« C’est malin. »

Soupirant, le jeune homme voyait bien que soudainement plus aucun des gars riaient, et il devait agir, seulement pour l’instant lui voulait toujours qu’elle se souvienne de lui, alors tant pis pour ses amis, sa petite personne le passionnait plus qu’autre chose.

« Tu crois vraiment que t’as gagné de cette manière ? Je peux t’apprendre à jouer, comme je t’ai appris autre chose déjà… »

Il était fort en allusions, mais si la personne ne se souvenait pas de vous, c’était même pas la peine de tenter quoique ce soit non ? Elle voulait un verre ? Elle voulait quoi, qu’il la saoule pour pouvoir abuser d’elle ? Remarque, il n’allait pas demander son reste, bien qu’il préférait lorsque les femmes étaient consentantes. Alors il s’approcha d’elle et il lui dit :

« Attends toi à ne plus tenir debout après, je ne fais pas les choses à moitié… »

Et il s’en alla le temps d’aller commander deux verres de…whisky. Pas génial pour les femmes, mais au dernier moment il se ravisa, et commanda deux Tequila, plus facile à avaler pour la jeune femme. Revenant il reprit la parole en lui tendant le verre :

« J’ai préféré commencer doucement, je tiens pas à jouer le père qui garde sa fille, bien qu’on ait surement le même âge. »

La fixant d’un drôle d’air, il se demandait encore s’il ne faisait pas erreur, comment pouvait-elle ne pas s’en souvenir ?

Crier son nom ? L'information mit un temps monstre à arriver au cerveau de la jeune Geldof qui fronçait encore les sourcils pour comprendre. Et lorsque l'illumination vint à elle, elle ouvrit grande la bouche tel un poisson rouge avant de porter sa main devant. Un "OH MON DIEU" vint à son esprit mais aucun mot ne sortit de sa bouche l'espace de quelque seconde et quelque seconde dans ces cas là c'est très long... trop long. « QUOI !? » fulmina-t-elle avant de reprendre : « TU AS COUCHE AVEC MOI SANS CONNAITRE MON PRENOM ? » Haheum, effectivement ce fait là l'embêter bien plus. L'autre, celui qui consistait à avoir couché avec lui ne la gênait pas et lui passait par-dessus la jambe, la tête, le corps, tout ce que vous souhaitez.. Elle découvrit par la suite son prénom, Jaeden. Inconnu. Totalement, même pas une petite idée, rien. « Tu sais je ne me souviens absolument pas de toi, de moi, de cris ou de notre première rencontre. » ajouta-telle en haussant les épaules comme si de rien n'était. « C'est forcément que ça n'en valait pas la peine, hum ! » Venait-elle de toucher son égo en plein coeur ? Avec un peu de chance oui, elle l'espérait sincèrement, juste pour être embêtante et non pour se moquer de lui. Ilze ou l'art de taper sur les nerfs H24. Il n'empêche qu'à y réfléchir, elle semblait vierge.. Elle ne pouvait déclarer aucune relation sexuelle avec quiconque, ses souvenirs brouillaient l'en empêcher. Quoi que, une image de sacrifice de sommier lui arrivait vaguement de ses années facultés, achevées depuis longtemps pour les raisons suivantes : n'a jamais suivi ses cours.

« Mais je suis maline mon lapin ! » lança-t-elle, fière de sa petite manoeuvre avec la table de billard. « Oui, tu m'as appris tant de choses.. dont je ne me souviens plus c'est bête hein ? » Et elle l'observa chercher son verre d'alcool quelconque, puis revenir avec une tequila à première vue. « Tu préfères surement et de loin, jouer au docteur et à l'infirmière qu'au père et à sa fille.. » Et son verre fut avalé d'un trait, comme à son habitude. Ilze descendit enfin de la table de billard, non pas sans mal d'ailleurs et faillit s'étaler sur une table voisine, mais se reprit rapidement et sourit avant de se retourner en lâchant une grimace. « Bon, le billard. » Son regard parcouru en long, large et diagonale la table verte. « Si j'ai bien compris.. » commença-t-elle en tournant autour de la table, lentement tout en continuant de parler : « Le but est de prendre ce bâton en bois, de viser les boules pour les rentrer dans le trou ? » Dit comme ça il y avait de quoi sérieusement se méprendre sur ses intentions.. « Tu m'étonnes que ce soit ton truc t'es fait pour ça toi ! » C'était d'une logique irréprochable, logique qu'approuva la table derrière elle en levant son verre vers Jaeden. Le billard est un sport intéressant et instructif, nouvelle du jour. Un sport conçy sur mesure pour Jae et ses allusions, son lit, ses cris et ses nanas, car avouons-le nous, Ilze ne devait pas être la première, encore moins la dernière, malgré le fait qu'il se souvienne d'elle.. Ce qui tenait du plus grand miracle jamais vu chez un mâle de son espèce !

Le sourire de Jaeden devenait toujours plus large, il y avait de quoi se déboiter la machoire. La jeune femme était drôle, tout ce qu’elle faisait, semblait surjoué et pourtant elle était au naturel, genre hippie dans un monde industrialisé. Elle continuait de s’étonner de lui, n’ayant pas le moindre souvenir de ce qui s’était passé il y a de ça quelques jours, ou bien une semaine…Il se souvenait d’elle, mais pas de l’heure et date exacte, il ne fallait pas trop lui en demander aussi. Aussi étonnant que cela puisse paraitre il se demandait encore où il avait bien pu entendre son prénom. Surement au début de la soirée, alors qu’ils étaient encore sobres, et une fois n’était pas suffisante pour se le remémorer, bien qu’il se souvienne parfaitement de la suite. L’étrange gallois et sa mémoire défaillante. L’alcool était si terrible. Oui il avait bel et bien couché avec elle, car il ne racontait jamais de bobards de ce côté-là, et les fantasmes n’étaient jamais si réels dans son esprit.

« Tu sais tu te souviens même pas du mien, alors c’est pas un problème en soi. »

Il eut un haussement d’épaule, et se contenter de regarder peu à peu les autres se rendre dans le bar plutôt que de les regarder discuter, ou plutôt se disputer comme un vieux couple. Alors qu’il allait en placer une sur le fait qu’elle ne s’en souvenait pas, elle réussit à le devancer et même à toucher un point sensible. Elle osait dire des choses que d’autres n’avaient jamais dites. Mais même s’il eut un petit moment d’absence, il se remit de ses émotions, et contra la blonde :

« Ou bien que tu ne supportes pas l’alcool. »

Parfaitement d’aplomb, le jeune homme semblait en revanche gêné, oui, cette phrase, il n’arrivait toujours pas à l’encaisser, d’ailleurs ce qu’il venait de formuler, ne le convainquit pas vraiment. Jaeden arrivait même à douter de temps à autres, peut-être alors que les poules ont vraiment des dents…

Ses réactions étaient soudainement plus forcées, Izle parvenait à prendre l’ascendant, et ça le perturbait grandement, heureusement il pouvait faire une pause en allant chercher de l’alcool. Oui elle était coriace. Mais il ne renoncerait pas, puisqu’il pouvait se l’offrir une seconde fois à la clé. Reprenant la conversation là où il l’avait laissée avant d’aller chercher à boire, il reprit :

« Il est toujours simple de te rafraichir la mémoire. Surtout après quelques verres. »

Buvant son verre, il manqua de s’étouffer lorsqu’elle parla de docteur et d’infirmière. Il répliqua après s’être raclé la gorge :

« Docteur et infirmière ? Je vois pas le rapport avec moi, mais t’as l’air de t’y connaitre. Echangeons un peu les rôles, apprends-moi des choses. »

Finissant son verre, il le posa d’un coup sec sur la table, ce qui fit sursauter bon nombre de gens. Ce geste aussi anodin soit-il montrait partiellement l’agacement du jeune gallois, qui devait donc se lever de bonne heure pour faire entendre raison à la jolie blonde. Elle venait de trouver un autre passe-temps : comprendre le billard. Quant à lui, sa veste de costard commençait sérieusement à le gêner – surement à cause de la présence d’Ilze – il se défit donc de cette veste la balançant sur une chaise au hasard. Elle lui demandait maintenant de lui expliquer le billard mais elle avait à peu près tout compris. Il rectifia sa première phrase cependant :

« Tu tapes toujours la boule blanche pour faire rentrer les autres. Si la boule blanche rentre, tu es pénalisé. Tu rentres la noire en dernier. »

Mais alors qu’il lui expliquait, une autre phrase vint l’agacer, à vrai dire, c’était même la première fois qu’il s’emportait quelque peu :

« T’en as pas marre à la fin ? Qu’est ce que tu en sais d’abord puisque tu ne te souviens même pas de moi ? »

Se passant une main sur la figure, il soupira, et le voilà qui était de nouveau prêt à affronter les piques de la jeune femme. Il se mit un doigt devant la bouche, réfléchissant à une chose, qui ne tarda pas à sortir de ses lèvres :

« Il me semble que le matin suivant notre rencontre tu es partie avec mon caleçon sur tes hanches… Tu dois encore l’avoir chez toi à moins que tu l’aies jeté.»

« Il y a une énorme différence, moi je ne me souviens du prénom de personne, c'est normal alors que toi.. » En effet, l'on ignore si cela est dû à son extrême blondeur, s'il manque une case dans son petit cerveau, si elle avait eu un accident lorsqu'elle avait 3 ans en se prenant un pan de mur sur la tête.. mais sa mémoire était grandement défaillante depuis des années. Que ce soit au niveau des prénoms, d'un rendez-vous ou de quoi que ce soit. Beaucoup lui en tenait rigueur et pourtant ce n'était pas intentionnel, enfin presque pas. « Mais on va partir du principe que je ne peux pas juger tes performances sexuels parce que je ne m'en souviens pas, comme ça ton égo ira bien et tu ne vas pas finir par me tuer dans les dix minutes qui suivent ! Ca te convient ? » Car cette petite savait pertinemment que sa phrase précédente l'avait touché, achevé voir énervé. Les mâles et leur égo, toute une histoire, toute une vie. Pourtant elle ne lui avait pas lâché cette bombe sur un ton moqueur, bien au contraire. Elle n'avait rien d'une méchante fille utilisant le moindre prétexte pour rabaisser les gens mais appréciait de taquiner un peu tout le monde. Taquinerie qui dépassait certaine fois les limites.. « Ou alors que je ne supporte pas l'alcool, ce qui est en vrai en soi, ce qui explique ma mémoire de poisson rouge.. On s'en fout ! » Il allait lui en tenir rigueur pendant longtemps ? D'accord, elle ne se souvenait plus de lui. D'accord, c'était sa faute. D'accord ! Merde.

Sa remarque suivante l'amusa quelque peu et c'est du tac au tac qu'elle lui lâcha : « Tu sais quoi ? Ce soir je vais me contrôler alors ton rafraîchissement de mémoire tu l'oublies ! » Et elle pointa du doigt plusieurs filles présentes dans le bar, toutes plus mignonnes et appréciables les unes que les autres. Toutes devaient rêver de finir dans le lit d'un homme, il avait l'embarra du choix. Blondes, rousses, brunes et teintes, whoha quoi ! « Regarde, elle ! Elle a trop bu tu peux t'envoyer en l'air avec elle.. Sauf si elle a oublié de se raser, là ce serait pas cool.. » Un "mais qu'est-ce que je raconte" lui traversa l'esprit et elle secoua sa tête pour reprendre ses esprits et arrêter de lui raconter de la pure merde. « J'ai rien à t'apprendre, honnêtement.. Mais docteur et infirmière ça doit être marrant.. » Paris Hilton sort de ce corps ! En fait, PH devait aire pâle figure à côté d'Ilze qui battait des records de stupidité. Stupidité totalement normale et adorable dans certaine situation.

Bref, la blonde se concentra sur la partie de billard et écouta attentivement ce qu'il rajouta sur ses dernières explications. Et lorsqu'il s'emporta légèrement, elle ne pu s'empêcher de rire aux éclats. « Eh bien j'imagine mais faut pas s'énerver comme ça ! Sourit ! Smile ! Respire un grand coup ! Tu veux du crack ? Nan oublie ça, whoah ! » fit-elle en se frappant sur le haut de la tête, avant de lui offrir un grand sourire. Bizzarement, et elle ne saurait vous dire pourquoi, elle commençait à plutôt bien l'apprécier malgré qu'il prenne chacune de ses remarques au premier degré. Il n'en restait pas moins bien mignon.. « OH! Ton caleçon! J'en ai un seul.. il m'accompagne toutes mes nuits, ça doit être le tien ! Il est très confortable, je peux le garder ? »

Il laissa échapper un rire regardant le ciel, puis reportant son regard sur elle, il répliqua :

« Et qui te dit mademoiselle je-sais-tout que je ne suis pas dans le même cas ? Quoique je n’aimerai pas avoir Alzheimer à ton âge. Tu l’as juste pas assez mentionné pour que je m’en souvienne, par contre vu le nombre de fois que tu as prononcé le mien, tu aurais du t’en souvenir… »

Et il repartait toujours sur ce sujet inutile puisqu’elle ne s’en souvenait pas. Pourquoi s’obstiner alors que les choses étaient claires ? Jaeden ne voulait juste pas admettre la vérité, et il était convaincu qu’il parviendrait à la faire se souvenir. A moins qu’il ne croit tout simplement pas à ce qu’elle avançait, et qu’il pensait qu’elle faisait exprès, mais dans ce cas il serait vraiment con. Et puis pourquoi s’attardait-il sur son cas ? Il ne parvenait pas à le comprendre non plus. Cette fille l’avait marqué, et pourtant elle n’était pas meilleure qu’une autre dans l’art du sport de chambre. Mais il avait préféré, pour une raison inconnue, qui pourrait bien résoudre l’équation s’il parvenait à comprendre laquelle était-ce. Reprenant la discussion sur leur nuit, ils ne pouvaient s’entendre à ce sujet, bien qu’elle essayait de faire des efforts, il rétorqua très rapidement :

« En revanche moi je peux juger les tiennes. Crois moi si j’avais envie de te tuer, il y a longtemps que je l’aurais fait. Et arrêtes de parler d’égo, mon égo se porte bien. Mais merci de t’en soucier. »

Il ignorait complètement que celle-ci débordait d’humour et que son unique but était de titiller légèrement le garçon qui s’offusquait pour pas grand-chose, tout ça parce qu’elle ne se souvenait pas de lui et son corps d’athlète, nu comme un ver, s’essoufflant dans des draps blancs. Ce n’était pas forcément à son avantage de penser à lui qu’en le voyant ainsi. De plus elle admettait quasiment que c’était entièrement sa faute, alors pourquoi continuer à raler, alors qu’il pourrait profiter de la soirée ? Oui c’était stupide, il se devait à présent de réagir, et de se ressaisir. Souriant à sa phrase, il acquiesça :

« Eh bah voilà on y arrive ! Tu vois quand tu veux admettre que tu as tort ! C’était pas si compliqué ! »

Evidemment faire du rentre dedans de but en blanc, oubliant de se contenir, ça faisait rire la jeune femme plutôt que de créer l’effet escompté. Comment avait-il eu ce qu’il voulait le soir de leur rencontre ? Pas grand-chose, elle était déjà bien pompette, et elle passait la soirée seule, tandis que ce soir, elle pouvait trouver de la compagnie avec n’importe qui, en particulier les filles qu’elle lui pointait du doigt à l’instant même. Regardant attentivement les jeunes femmes qu’elle lui montrait, il ne put retenir un rire. Et tout de suite il expliqua pourquoi :

« La fille que tu m’as montré ça fait des mois que je l’ai déjà testée, et non elle est pas cool, elle miaule ! Les autres, tu m’excuseras, mais la rousse est casée, la blonde est trop ronde, la brune sent pas bon, et l’autre là bah elle est un peu vieille. »

Il grimaça en s’imaginant quoique ce soit avec cette vieille peau d’une quarantaine d’année qui devait être pleine de cellulite bien qu’il n’y paraissait rien. S’approchant un peu plus d’Ilze, d’un sourire il dit :

« On pourrait alors y jouer tous les deux… »

Au diable les clichés, il se foutait que ça paraisse débile, non il voulait juste se retaper Ilze, et pourquoi il n’en savait rien. Surtout que sa seule régulière jouait au poker avec lui, avant de s’envoyer une nouvelle fois en l’air.

Une nouvelle fois elle riait de ses crises de nerfs répétitives et c’était bien la première fois que ça lui arrivait. Remarque à part, c’était la première fois qu’on lui faisait autant de remarques désobligeantes, ou du moins qui parvenaient à le vexer comme d’enlever une tétine à un bébé. Mais étrangement il répondit assez calme :

« J’ai besoin d’un verre de plus je crois ! »

Le sourire qu’elle fit extirpa un sourire sincère de la part de Jaeden qui était parvenu à se calmer aussitôt. La réponse d’Ilze le fit néanmoins grimacer, ça ne semblait donc pas être le sien…

« Je ne savais pas que tu aimais les caleçons vert pomme, mais si jamais c’est celui-là, tu peux le garder… »

« OH LA ! Attend Coco, je n'ai pas admis que j'avais tort, j'ai ouvert une possibilité ! C'est une énorme nuance ! » et un gros effort venant de sa part. Ilze avait tendance à vouloir tout savoir sur tout, ce qui explique son surnom de miss-je-sais-tout. Evidemment qu'elle savait tout ! C'est une fille ! Dans le même ton, elle se devait toujours d'avoir le dernier mot. Un défaut bien handicapant par moment. Le comble dans cette histoire revient au fait qu'elle ne se souvenait même plus de sa pseudo soirée passée en sa compagnie. Soirée qui semblait l'avoir marqué et lui avoir plu ! Miss-je-sais-tout ne savait pas tout, malheureusement ! « Et arrête de répéter que j'ai hurlé ton prénom je ne sais pas combien de fois ! Je ne hurle pas moi. Enfin je crois, et puis tais toi ! » continua-t-elle en lui frappant gentiment le bras pour qu'il se taise sur ses performances ! Evidemment qu'il devait mal prendre le fait qu'elle ne se souvienne plus de lui, même pas un peu.. Mais imaginez sa gêne de savoir qu'elle couche avec quelqu'un sans savoir de qui il s'agit et sans garder aucun souvenir ! Attendez, si ça se trouve c'est une pro et elle le sait même pas, 300 conquêtes à son actif sans le savoir.. voir plus, beaucoup plus, qui savait ? Son égo en prend aussi un coup !

Et en plus il était difficile ! Alors quoi, on se contente de ce qu'on a, sans faire son emmerdeur ! Lui, non. Et lui trouva toutes les excuses possibles et inimaginables. Ilze se contenta de sourire et de hausser les épaules et écoutant sa plaidoirie. « Tu peux toujours la re-tester ? » Sauf si le fameux "je ne couche pas avec la même femme deux fois" s'appliquait également chez lui. « Tu es beaucoup trop difficile ! On te demande pas de les épouser non plus ! Et puis moi je la trouve mignonne la blonde, si j'étais bisexuelle elle m'intéresserai beaucoup ! » Un immense sourire s'afficha sur son doux visage, elle ne plaisantait aucunement sur la beauté de la demoiselle en question. Malheureusement pour elle et heureusement pour lui, elle n'était pas bisexuelle. Changer de côté n'était pas d'actualité, presque pas. Du coin de l'oeil, sur la défensive, elle l'observa se rapprocher et rétorqua directement : « QUOI !? » Légère pause. « Tu veux jouer avec moi ? La blague. Désolée mais il y a une bonne heure j'ai pris l'excellente résolution de rester, presque, vierge jusqu'au mariage, c'est bête ? » Menteuse ! Oui, grande menteuse. S'il souhaitait ré-entendre ses cris toute la nuit, il devrait user de tout son charme ainsi que de ses atouts. Quoi que, trois verres de tequila lui suffiront surement !

« Tu veux que je te l'offre ton verre ? J'le mettrai dans mon soutif t'auras qu'à venir le chercher ? » bien qu'elle esquissa un grand sourire et qu'elle se mit légèrement à rire, elle ne plaisantait pas. Son esprit un fou prenait toujours le dessus sur le reste. Quant à son caleçon, elle en ignorait la couleur malgré qu'elle dorme avec. Encore sa mémoire qui lui jouait de grands tours ! « Hum, je ne me souviens pas de la couleur ! Mais si jamais tu peux m'en donner un autre que je le change ? Mais ne me demande pas de venir le chercher ! Ou alors si.. »

« Du moment que tu ouvres une possibilité ma chère, c’est que j’ai raison. Sinon tu resterais bornée, convaincue que tu avais raison. »

Mais tout à coup, il se mit à froncer les sourcils :

« Coco ?! C’est quoi ce surnom débile ? Va le dire au mec assis là-bas, mais surtout pas à moi ! »

Le mec en question était tout de blanc vêtu, mais aussi rond qu’une noix de coco, voilà pourquoi Jaeden avait cherché à faire une pâle comparaison. C’était ça aussi de vouloir passer toutes ses soirées au bar, ça commençait à déteindre sur son intelligence avancée, qu’il n’avait malheureusement qu’en informatique. Un rictus se forma au creux des lèvres du gallois, qui continuait visiblement son petit bout de chemin, en essayant de faire pencher la balance en sa faveur. Rétorquant comme à son habitude, il aurait mieux fait de se taire :

« Ah oui pardon, tu ne hurlais pas mon nom, tu jouissais en prononçant mon nom. Certaines préfèrent parler de Dieu, toi tu préfères dire mon nom, chacun son truc. »

Se retenant de rire au léger coup qu’elle lui avait infligé, il n’avait même pas pris la peine de dire quelque chose à ce sujet, puisqu’il était en train de penser à sa soirée. Il se promettait que quoiqu’il advienne il ferait de l’exercice cette nuit. Si ce n’était pas avec elle, alors il se promettait d’acheter un sac en papier pour éviter de voir le visage d’une des filles du bar. Oui apparemment, il n’y avait qu’elle qui pouvait sauver sa soirée. Elle était loufoque, un peu tarée sur les bords, mais elle avait ce truc que les autres n’avaient pas : l’originalité ne s’invente pas. On l’a ou on l’a pas. Et la jeune Geldof l’avait. En revanche, lui faisait des plus banals avec son costard qui lui tenait chaud, et dont il avait déjà enlevé cravate et veste. Le strip-tease s’imposait, mais plutôt de la femme que de l’homme.

Le bar était toujours plein, et cette musique qui résonnait en fond était d’un chiant, inimaginable. Heureusement, il avait de quoi se distraire entre la jeune Ilze qui racontait tout plein de choses loufoques, et les femmes qui passaient en se déhanchant il n’était pas en reste le jeune garçon. La re-tester ? C’était une idée quand la première fois avait été appréciable, mais dans ce cas-là…non.

« Tu plaisantes j’espère ? Je te dis qu’elle miaule et tu veux que mes oreilles supportent un énième supplice ? Je préfère t’écouter crier mon nom… »

Mais visiblement elle parvenait à aller si loin dans ses fantasmes, qu’elle l’étonnait de plus en plus. C’était drôle, il ne se souvenait pas de tant de paroles lors de leur première rencontre.

« De toute manière à 23 ans je compte pas me marier, c’est une perte de temps alors que je peux m’amuser. Bisexuelle ? Bah ok si elle t’intéresse tant que ça, on peut faire un plan à trois… »

Pause.

« Non oublies ça, je tiens pas à vous regarder faire des choses étranges… »

Les deux jeunes aimaient apparemment jouer de leur répartie, ça faisait déjà un moment que ça fusait, et pour être honnête, il ne s’ennuyait pas du tout, il n’irait pas jusqu’à dire que c’était tout aussi bien qu’une partie de jambes en l’air, mais presque. Riant aux éclats il se stoppa avant de sourire et de dire :

« Dois-je te rappeler que grâce à moi tu ne l’es plus ? Pauvre religieuse, tu as failli à ta mission divine… Quoique le presque laisse entendre que… »

et il s’agenouilla soudainement, une lueur de malice dans les yeux :

« Ilze, si je me souviens bien…veux-tu m’épouser pour s’envoyer en l’air comme jamais tu ne l’as jamais fait ? »

Il se retenait de rire lui-même, tant il avait l’air niais. Se relevant, il leva les yeux au ciel et ajouta :

« Ce qu’il faut pas faire… »

Mais la proposition suivante devenait alléchante aux yeux du britannique, qui n’avait pourtant rien demandé :

« Cap de le faire. »

Il se tut un instant, plongeant ses yeux dans ceux de la petite blonde, qui continuait d’enchainer les propositions, ça allait aller au bout, c’était certain. Approchant lentement sa main du visage de la jeune femme, il effleura sa joue furtivement, juste le temps de replacer une mèche de la jolie blonde derrière son oreille, ne répondant aucunement à sa dernière réplique, mais ça voulait tout dire…

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