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 Bloody Mary breakfast busting up the street - Joey.

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Deck Litchfield

Deck Litchfield


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MessageSujet: Bloody Mary breakfast busting up the street - Joey.   Bloody Mary breakfast busting up the street - Joey. EmptyDim 6 Sep - 20:47

    Les seules rues dans lesquelles les gens – et quels gens – pouvaient circuler librement, c’était ici, à Bradsburry Street. Un quartier de clochards, de crève-la-faim, un truc malheureux et pouilleux, en somme. J’y passais quelques journées de temps à autres parce qu’on pouvait y apprécier la solitude dans toute sa splendeur, dans le sens où les habitants y vivaient cloîtrés. Volets fermés, portes scellées à double tour, et seulement trois ou quatre ivrognes aux coins des rues.
    Je tentais de survivre à une nouvelle et énième dispute provoquée par Joey. Cette fille qui me tuait à petit feu mais qui en même temps, me permettait d’avoir un but et d’avoir quelqu’un à qui penser les jours de pluie. L’air était frais, et tandis que je soufflais simplement pour observer les petites volutes de buée qui s’échappaient d’entre mes lèvres, je ne notais aucun détail particulier au paysage. Les façades étaient toujours grises, sales, et nullement accueillantes, et je n’aimais toujours pas ça. Ici, le silence régnait, quand bien même nous aurions eu l’envie d’entendre une télévision en fond sonore, cela aurait été impossible, tant tout n’était que mutisme et calme absolu.
    Je m’arrêtais, le dos contre des maisons jumelées, à me demander ce qu’elle pouvait bien être en train de faire en ce moment-même. Je me l’imaginais couchée sur son lit, au dessus de sa couverture, d’ailleurs elle détestait que je la voile de cette espèce de protection lorsqu’elle se reposait, une cigarette entre les doigts, peut-être, comme elle se plaisait à le faire à chaque fois que je n’étais pas dans les parages. Voilà une de mes convictions qu’elle respectait, et elle n’allait pas jusqu’à m’envoyer sa fumée dans la figure, sauf lorsqu’elle était hors d’elle, comme elle l’avait été aujourd’hui. Oui j’étais trop prudent, oui, je me posais trop de question…
    Mais qui pouvait m’en blâmer, elle m’avait avoué faire partie de cette secte à propos de laquelle tout un chacun conversait ces derniers temps. Je trouvais qu’elle était injuste de me mettre ainsi dos au mur. Soit j’acceptais et ne faisais jamais aucune réflexion, soit je refusais et l’abandonnait.
    La réflexion était facile, mais je m’étais dès notre première rencontre vu être captivé, hypnotisé, et subjugué sa compagnie. Sa présence étincelante qui chaque fois de plus belle me faisait oublier qui j’étais pendant ce qui me semblait être l’éternité.
    Rien qu’en pensant à elle, déjà je m’évadais, mais je ne pouvais m’empêcher d’être en colère contre elle. Elle me tenait dans une cage, m’arrachait les plumes des ailes une par une pour m’interdire de prendre mon envol à jamais. C’était avec elle, où jamais.
    Soudain, je crus apercevoir une crinière blonde ; Joey avait la fâcheuse habitude d’avoir des actes qui me mettaient proprement hors de moi, de ce fait, je me demandais presque si elle n’avait pas été jusqu’à me suivre jusqu’ici, tel la femme déraisonnable qu’elle était.

    « Joey ? »

    Dieu savait à quel point j’aurais aimé ne recevoir aucune réponse. Mais il savait également à quel point j’avais envie qu’elle soit là. Me détachant de la pierre froide, je courbais l’échine et tournais mon visage en tout sens, peut-être à la recherche d’une simple hallucination. C’était clair, je détestais que nous soyons en froid, mais c’était inévitable. Bouleversé, je tournais à gauche, trop rapidement, trop précipitamment. Pendant un instant, je ne vis que le vide, ce même vide qui résidait dans mes entrailles depuis quelques heures déjà, puis, elle m’apparu dans un souffle.
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Joey Rutherford

Joey Rutherford


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MessageSujet: Re: Bloody Mary breakfast busting up the street - Joey.   Bloody Mary breakfast busting up the street - Joey. EmptyLun 7 Sep - 21:40

    Cela devient trop récurrent et comparable à un cercle vicieux, impossible à briser.
    Consciente d'être la seule cause de ces conflits, je n'ose pourtant pas m'excuser, étant trop fière, trop bornée, trop têtue, trop arrêtée sur mes idées. Il paraît évident que j'empoisonne sa vie telle une colchique, telle la ciguë, et pourtant je ne fais rien pour changer les choses: il est de toute façon trop tard, je l'ai condamné à la souffrance, comme tant d'autres. Je ne parviens plus à savoir pourquoi nous crions, pourquoi je jette tout les objets qui me tombent sous la main contre le mur prétendant vouloir le blesser comme il me fait mal, nous commençons à manquer de voix mais nous continuons tout de même à nous entretuer. Mes mots sont tels du venin, ils n'ont que pour but de le tuer de l'intérieur, de le voir se tordre dans tous les sens. Cette fois-ci, les insultes sûrement trop vulgaires dans la bouche d'une jeune femme de mon âge ne suffisent plus pour qu'il s'en aille, alors je décide de le frapper en lui criant de partir à tout jamais. Et finalement, la porte claque.
    Pendant une demi-seconde, je souris, je me sens si soulagée, si libre. Et très peu de temps plus tard, le silence me paraît finalement pesant, cette pièce oppressante et l'air accablant. Sans attendre, j'ouvre la fenêtre et tente de respirer, en vain: le regret se fait déjà alors présent, et m'attaque, me brise. Et si cette fois-ci, il ne revenait pas? Et si cette fois-ci était celle de trop? Et si j'étais destinée, inévitablement et inexorablement, à être seule ? Et si, j'étais, tout simplement, une mauvaise personne?

    L'appel à la nicotine se fait sentir, et c'est alors avec empressement que je me dirige vers mon paquet. Première inspiration, je ferme les yeux, je me sens bien. Sensation éphémère, je continue encore, me moquant éperdument de l'état de mes poumons. Une cigarette. Deux. Trois. Je ne compte plus. La respiration se fait de nouveau difficile et mon ventre me tort de douleur. Par pur réflexe, je me plie en deux en espérant aller mieux, sans succès. Finalement, je sens un dysfonctionnement, je sens que tout remonte, que tout brûle. Sans attendre davantage, je marche jusqu'aux toilettes: les morceaux de verres au sol du vase brisé par mes soins pénètrent dans mes pieds, mais l'adrénaline m'empêche pour le moment d'en sentir les conséquences. Je crache, j'expulse, je rejette, et pour finir je dégobille littéralement. Qu'il revienne: qu'il me revienne.

    On m'a souvent crié que j'étais folle, et ces gens-là n'ont jamais été loin de la vérité. Dès mon plus jeune âge, je piquais des crises insupportables qui rendaient mes parents aussi fous que je l'étais déjà: mon psychologue a eu besoin d'une seule séance pour en déduire que j'étais borderline, mais n'est-ce pas un mot plus complexe, simple synonyme de folie? Contre toute attente, j'enfile les premières chaussures que je rencontre -me rends compte qu'elles sont celles de Deck, mais m'en moque- et sors de l'appartement, laissant la porte ouverte. Je ne prends même pas le temps d'attendre l'ascenseur, et me laisse glisser sur la rambarde des escaliers.

    Contre toute attente, je peux l'apercevoir au loin, les épaules remontées et les mains dans les poches. Je ne cherche pas à courir, sachant à mon souffle que cela serait impossible, et me contente alors de le suivre. Nous arrivons rapidement à Bradsburry Street et ma tenue étonnamment courte et incongrue ne choque plus: en effet, ce quartier, inspirant le dégoût, l'horreur et la pitié ne semble même pas choqué de comment je suis. A dire vrai, il me semble que tout le monde se moque de tout ici, peut-être est-ce que cherche Deck à ce moment précis. Il se retourne finalement, et il me voit. Il m'appelle et je comprends qu'il n'est pas sur de ma présence.

    Sans attendre davantage, je me place devant lui, avec mon tee-shirt trop grand pour moi et penchant énormément d'un côté, mon short bien trop effiloché, le maquillage coulant, les cheveux en bataille, sans parler des chaussures bien trop grandes pour moi. Je n'ose rien dire, je n'ose briser le silence. Détruisons-nous encore pour un long moment, s'il te plaît.
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Deck Litchfield

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MessageSujet: Re: Bloody Mary breakfast busting up the street - Joey.   Bloody Mary breakfast busting up the street - Joey. EmptyMer 9 Sep - 19:12

    Le cœur battant, j’avais accueillit son image avec une certaine rudesse, tentant tant bien que mal de paraître inébranlable. Elle se tenait droite devant moi, affublée de ces vêtements ignobles que pourtant elle affectionnait tant, ses cheveux à la brillance perdue et ses joues maculées de traces de maquillage qui venait vraisemblablement de couler de ses yeux. Une terrible envie d’aller la serrer dans mes bras m’assaillit soudain, mais je savais cette fois-ci qu’il fallait que je reste de marbre, plus j’étais faible, et plus elle m’anéantissait, peut-être sans le vouloir, mais c’était un fait. Et putain, c’était triste. J’amorçais un infime geste de la main droite, et m’arrêtais brusquement. Etait-ce encore une supercherie fabriquée de toute pièce pour me remettre dans le droit chemin ? Dans son chemin ? Je n’étais plus certain de rien avec Joey, je doutais lorsqu’elle paraissait sincère, et fonçais tête baissée alors qu’il était clair qu’elle mentait, autant dire qu’elle me tenait en laisse. Cependant, contrairement aux hommes qui se trouvaient dans la même situation que moi, je n’avais nullement cette envie de fuir caractéristique, non…
    J’avais envie qu’elle m’emprisonne, pire que ça, j’avais envie de vivre à travers elle. Mais j’avais parfois également l’envie qu’elle ressente tout ce mal qu’elle m’infligeait, j’avais envie que, ne serais-ce qu’un tout petit peu, elle regrette ses actes, ses paroles, ses crises de rages, celles qu’elle m’imposait tandis que j’entreprenais pourtant de la mettre à l’aise.
    Aujourd’hui je ne peux plus prétendre que tout va bien, je ne dirais pas que ce fut la fois de trop mais sans doute le croyait-elle, puisque jusqu’à cette ultime dispute, je ne m’étais pas encore sauvé de la sorte, l’abandonnant face à ses réflexions et ses regrets. Je me contentais pour l’instant de la fixer avec toute l’intensité dont j’étais capable, quand bien même dès les premiers instants j’avais ressenti l’envie de baisser les yeux devant la fascination qu’elle m’inspirait. Un volet fixé à une fenêtre se referma brusquement juste au dessus de nos tête, et je fus contraint de m’arracher à ma contemplation, cependant, je la repris bien vite, avec en tête l’idée que finalement, ce quartier de la ville n’était pas si délaissé que ce que je croyais. J’entrouvrais finalement les lèvres, mais qu’avais-je à lui dire ? Que nous étions inséparables mais séparables en même temps ? Que je me sentais comme accroché à une croix, que mon cœur ne savait plus battre sans elle ? Je n’avais jamais mis de mot sur ce que je ressentais pour elle, tout cela me semblais bien trop éphémère face à l’intensité de mon affection. L’Amour était un mot trop vague, L’Amitié, un mot trop faible. Je n’ai jusque là découvert aucun juste milieu. Je savais juste que si je la perdais, le monde s’écroulait. Valait-il mieux être sur ses gardes à jamais et être auprès d’elle, où être loin et tourmenté de remords ? Rien ne me forçait à faire un choix maintenant, bien que je sois certain d’avoir un jour à le faire, d’une manière ou d’une autre. Je reculais d’un pas, elle ne semblait pas plus prête que moi à briser ce silence pesant, j’avais même l’impression qu’elle ne clignait pas des yeux à force de la scruter de la sorte.
    Les nerfs à bout, je baissais mon visage et contemplais mes chaussures avec un intérêt feint. Ce n’était pas celle que je portais d’habitude, je les avais enfilées en vitesse avant de passer le pas de la porte, excédé. J’avançais mon regard jusqu’à celles que Joey portait ; c’était les miennes. Remontant jusqu’à son visage, je savais enfin qu’il était temps que l’on discute.

    « Tu… tu m’as suivi ? »

    La logique voulait qu’en effet, elle l’ait fait. Mais mieux valait en être absolument certain, car l’avoir soupçonnée à tord m’aurais sans doute attiré ses foudres. Je n’avais pas envie d’être calme et compatissant, mais que pouvais-je faire d’autre lorsqu’elle me regardait avec ces yeux là ?
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