Sujet: IDRISS — « Where is my Mind ? » Lun 31 Aoû - 16:34
Idriss Parker Walden Américain - 26 ans - Habitants
« Freedom, baby... is never having to say you're sorry. »
« L'agent Idriss Walden n'est pas un être comme les autres. Son univers se fonde sur le chaos et l'instable, lui offrant un tout univers apocalyptique et désenchanté. S'il a un jour cru aux contes de fées, ces temps sont révolus depuis si longtemps qu'il n'en garde pas le moindre souvenir, et ses propres mots servent sa haine quasi viscérale du monde qui l'entoure et des infamies qu'il essuie. S'il esquisse les sombres contours de sa vie à grands renforts d'ironie et de cynisme, ses mots restent la marque indélébile d'un profond mal être, d'un malheur irascible et d'une désillusion trop profonde, trop intense et dépréciatrice. Pourtant, quoi que teintés d'un fatalisme agaçant, son raisonnement et son jugement restent d'une rationalité critique et cohérente à toute épreuve. Sa force de caractère et sa patience lui permettent de supplanter les viles et basses provocations quotidiennes et coutumières, ainsi que de tolérer bien des offenses. Quoi qu'entier, quoi que subversif, quoi que lui-même d'une réussite insolente pour un tempérament insupportable, Idriss Walden est typiquement l'homme dont les sombres cohérences de sa vie et du monde lui permettront inexorablement de comprendre les tout aussi sombres, si ce n'est plus terribles encore, cohérences des vies et des mondes d'autrui. »
Dr Johann Bergwish - Test Psychologique #018552 ; Idriss Walden
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Idriss Walden
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Sujet: Re: IDRISS — « Where is my Mind ? » Lun 31 Aoû - 16:34
▬ I'M YOUR PORNSTAR.
C’est qui Dieu ?… Tu sais, quand tu désires vraiment quelque chose et tu y penses très fort en fermant les yeux…
Eh ben Dieu, c‘est celui qui n‘en a rien à foutre.
Enfoncé dans un fauteuil, Idriss fixait obstinément le cadre fixé au mur, derrière le bureau. Y distinguant une photographie de noir et de blanc, il détaillait des yeux une jeune femme d’une trentaine d’année, le visage emprunt d’un sourire remarquable, et tenant dans ses bras un enfant, un jeune garçon, semblant tout aussi ravi qu’elle. Impossible de savoir ce qu’ils fêtaient, ou s’ils fêtaient quelque chose, mais ces deux mines réjouies faisaient naître en Idriss un malaise justement niché au creux de ses entrailles. Tant et si bien qu’il n’en pouvait détacher son regard, pas même quand son interlocuteur le rappelait à l’ordre d’un léger toussotement. Idriss écoutait pourtant, mais il n’arrivait pas à se défaire de cette image, de cette sorte d’offense sur laquelle il aurait aimé n’avoir jamais posé les yeux. Sûrement parce qu’il ne se souvenait pas avoir jamais vu sa mère avec un sourire tel sur le visage… non, jamais.
« Mr Walden, pourriez-vous… - Venez-en au fait. »
Fondant son regard sombre et neutre sur l’homme, Idriss arqua vaguement un sourcil comme pour le mettre au défi d’en faire autrement. L’avocat, dont le col devait être trop serré pour qu’il s’essaie tant à l’écarter de sa gorge, fit basculer quelques feuilles du dossier et tendit un feuillet de trois pages à Idriss qui s’en saisit, non sans une expression de politesse contrainte. Parcourant rapidement les lignes devant ses yeux, le jeune Walden en vint rapidement au fait, reprenant à l’adresse de son interlocuteur, sans pour autant quitter sa lecture des yeux :
« Sa libération se fera dans le courant du mois à venir, et vous… - Votre père avait expressément demandé à ce qu’elle reste dans un institut spécialisé afin…. - Mon père est mort. Et c’est bien la seule chose qu’il ait réussi. - Mr Walden… - Je ne suis pas venu pour discuter, maître, mais pour la sortir de ces murs. »
Autant son regard s’était assombri, autant sa voix avait gardé un timbre neutre et détendu. S’il s’était efforcé de prendre sur lui, c’était bien avant tout parce qu’il avait compris que s’emporter trop vite devant ce genre d’hommes ne conduisait qu’à plus d’ennuis encore. Et maintenant qu’il en voyait le terme, il ne pouvait se résoudre à tout anéantir sur l’heure. Il préféra ne plus rien ajouter, se pencher sur le bureau (non sans un regard pour le cadre derrière le bureau) et signa la totalité des pages du formulaire qu’il tendit finalement à l’avocat. Celui-ci, que le silence semblait avoir encore plus décontenancé, s’en saisit promptement et en vérifia les lignes. Quand Idriss pensa en avoir enfin terminé, son interlocuteur lui donna tort.
« Mr Walden, votre statut de défenseur de la ville… - Les gens moins imbus d’eux disent officier de police. »
L’avocat dévisagea froidement Idriss avec une lueur certaine de dégoût et de mépris, et le jeune homme ne s’en démonta pas le moins du monde, bien au contraire. Heureusement, l’un comme l’autre disposait d’un goût prononcé pour le self-contrôle. Il n’y eut donc pas lieu à un débordement, d’aucun côté.
« Que vous soyez policier vous autorise à beaucoup de choses, mais pas à libérer des criminels. - Le seul crime qu’on ait à lui reprocher est d’avoir manqué de sa famille. - Allez donc le dire à Mr Kohn. - Allez donc vous faire foutre. »
Tournant les talons, Idriss ramassa sa veste sur le dossier de sa chaise et prit le chemin de la porte d’un pas ferme et déterminé. Il ne se retourna pas un seul instant, et n’y songea pas plus. En passant le seuil de la porte, la colère amenuisée au creux de ses entrailles s’éteignit doucement jusqu’à n’être plus qu’un souvenir. Encore une fois avait-il fui, encore une fois l’avait-il dû. Ses pas le menèrent progressivement deux étages au-dessous, et ce fût le souffle court qu’il pénétra dans l’aile psychiatrique. Les infirmiers le saluèrent d’un léger sourire, qu’Idriss leur rendit volontiers, l’âme apaisée. Son pas résonna dans les blancs couloirs aseptisés, et il défila ainsi devant une vingtaine de portes. Tournant à l’angle du couloir, il poursuivit son chemin jusqu’à la huitième porte, et, à celle-ci, il frappa. Posant l’oreille contre le métal froid, il déposa sa main sur la poignet de porte et, sans attendre la moindre réponse, il l’ouvrit. Passant doucement le seuil, son souffle se perdant à peine, le jeune Walden demeura dans l’embrasure un instant.
« Idriss ?… - Bonjour, Jordan. - Maman est avec toi ? - C’est de cela dont je viens te parler. »
On est une génération d‘hommes élevés par des femmes…
Je suis pas sûr qu‘une autre femme soit la solution à notre problème.
« Avoue que tu adores ça. - Ferme-la. »
Les menottes claquèrent de leur bruit métallique caractéristique et Idriss prit un plaisir certain, et sûrement même malsain, à les serrer plus que nécessaire. Il finit par placer ses mains sur chacune de ses épaules, et la maintint de la sorte contre la portière de la voiture. En jetant un regard par-dessus son épaule, il aperçut son partenaire revenant sur ses pas, n’ayant probablement pas réussi à appréhender les deux autres ; quelque part, Idriss en fût soulagé. Mesurant que trois cent mètres à peine les séparaient l’un de l’autre, il revint promptement au cœur de son problème et se pencha afin de n’être entendu que de sa désormais prisonnière.
« Contente-toi d’user de ton droit de garder le silence, Billie. - Tu sais que ça m’excite quand tu me lis mes droits, Id’. - Oh, la ferme. »
Aussi fermement qu’il en eut la force, Idriss l’écarta de la portière, ouvrit cette dernière et poussa Billie à l’intérieur. Le temps que son partenaire parvienne jusqu’au véhicule de police, il avait déjà refermé la porte et prit son air le plus professionnel qui soit. Cela lui évita quelques questions auxquelles il n’avait aucune envie de répondre et ils se mirent en chemin pour le commissariat. Autant les deux policiers ne dirent rien, autant la jeune femme, menottes aux poignets, n’eut aucune envie de respect ce silence gaiement consenti.
« Alors… lequel des deux vient me prendre comme il se doit sur la banquette arrière ? J’adore les types en uniformes, j’ai baisé avec des tas de types en uniformes. Mais les flics sont mes préférés. »
Fixant le rétroviseur, Billie heurta nécessairement le regard froid d’Idriss et lui offrit son plus beau sourire. De son côté, le jeune Walden luttait pour n’avoir ni répartie ni instinct, préférant se réserver au silence. Son partenaire fût pour le moins coopératif en ce sens, et autant dire que ce fût salvateur pour lui. Billie, elle, se mit à chanter comme si de rien n’était maintes chansons paillardes auxquelles, Dieu merci, ni l’un ni l’autre ne comprit quoi que ce soit. Et il en fût ainsi jusqu’à ce qu’il arrive à destination. Une fois fait, Idriss remercia son partenaire et promit de s’occuper lui-même du « cas clinique ». Il poussa Billie dans le dédale des couloirs, jusqu’au sous-sol et ses charmantes cellules de trois mètres par trois. Il repoussa la lourde porte en barreaux et s’apprêta à tourner les talons quand elle le retint par le bras.
« Vexé ? - Les flics sont mes préférés… - Tu m’imites très mal. - T’as rien trouvé de mieux ? »
Se libérant d’un geste sec du bras, Idriss tenta de partir une bonne fois pour toutes, mais elle le saisit à nouveau avant qu’il n’ait eu le loisir d’esquiver. Cette fois, Billie fût nettement plus ferme et alla même jusqu’à lui enfoncer ses ongles dans la peau. Grimaçant tout juste, le jeune Walden pivota lentement afin de croiser son regard ; il fût soudainement rasséréné par l’attitude nettement plus docile qu’elle prit.
« Comment va Jordan ? - Elle va bien. - Je pourrais peut être passer vous voir. - Après tes cinq ans de taule pour coups et blessures, peut être, ouais. - Sois pas con, Idriss. »
Il la fixa du regard sans répondre, et elle finit par le relâcher, sans plus de cérémonies. Le visage contre les barreaux, elle l’observa alors qu’il partait, sachant pertinemment qu’il gardait un œil sur elle tout du long. Soupirant, Idriss s’arracha à ses doutes et ses pensées pour suivre son chemin. Il remonta de deux étages et passa au milieu des bureaux en saluant à droite et à gauche dans un sourire absent. Il ne s’arrêta pas même devant la machine à café, ne répondit pas au signe de la main de son partenaire, visiblement appelé pour une nouvelle intervention, et s’enfonça un peu plus dans le commissariat jusqu’à rejoindre le bureau de son supérieur. Frappant distraitement à la porte, il la poussa sans attendre de répondre et pénétra les lieux. Il reçut un signe de la main l’invitant à s’asseoir.
« Il faut que je vous parle de Billie Caldwell… - Il faut que je te parle de toi. - …elle… quoi ? - Quantico t’intéresse toujours ? - Vous parlez mutation ou promotion, là ? - Que disais-tu à propos de Billie Caldwell ? - Rien. - Alors je te parle promotion. »
Dernière édition par Idriss Walden le Lun 31 Aoû - 17:36, édité 4 fois
Idriss Walden
Messages : 18 Date d'inscription : 31/08/2009 PSEUDO : Mond, Ray Mond
Sujet: Re: IDRISS — « Where is my Mind ? » Lun 31 Aoû - 16:34
En sept jours, Dieu créa le monde…
Et, en sept secondes, j’ai anéanti le mien.
Gardant les poings fermés, Idriss fit l’effort de déglutir afin de ne pas perdre ce qu’il pouvait bien lui rester de sang froid. S’évertuant à ne pas fondre sous les instincts de colère qui l’assaillaient, il garda le regard fixement posé sur le mur en face de lui, préférant ne rien voir de ce qu’il entendait. Pourtant, il n’empêchait que son état de tension se ressentait dans chaque fibre de son corps et que le seul fait d’en entendre davantage pouvait le faire exploser d’une seconde à l’autre. Pourtant, ce fût bien la main de Billie qui se glissa dans la sienne et le força à desserrer sa poigne, fait sur lequel elle posa son autre main sur son avant bras et demeura contre lui. Il se sentit étrangement rasséréné par ce seul contact, même si cela ne devait être que pour un instant.
« Mais qu’est-ce que tu as encore à prouver, Jordan ? - Je veux juste m’en sortir ! - T’en sortir en forniquant avec ces gens-là ? - Tu es vraiment trop con. »
Alors que Jordan s’élançait vers la porte, Idriss se défit de l’étreinte de Billie pour la rattraper au bras. Il la força à se retourner jusqu’à ce qu’elle puisse le regarder dans les yeux, et ce fût la première fois qu’il vit dans ses yeux une sorte de lueur capable de le mettre au défi.
« Idriss Parker Walden, si tu me touches encore une fois, je te jure que je te tue. - Comme Mrs Kohn ? - T’es qu’un bel enc… - Parle-moi autrement, Jordan ! - Mais va te faire foutre ! Depuis la mort de maman, t’es toujours sur mon dos ! Mais merde ! Qu’est-ce que j’ai fait ?! - …c’est juste pour te protéger. »
Pendant un moment, Idriss eut la faiblesse de croire qu’elle avait compris son intention, la manière dont il se souciait d’elle, les raisons pour lesquelles il agissait ainsi, et pas autrement. Mais cet instant fût d’une durée purement abjecte et s’effaça tel un mirage qu’il se mit à maudire. Il eut à peine le temps de distinguer les mots « T’es vraiment trop con » sur ses lèvres qu’elle s’était défaite de sa mince prise et s’en était allée, passant le pas de la porte, comme disparue pour toujours. Idriss, lui, vivait ce moment au ralenti, comme incroyable, comme insoutenable, et il lui fût pour le moins délicat de concevoir que, peut être, il avait échoué pour toujours. Ce fût suffisamment dur à affronter pour que Billie ait le temps de venir l’enlacer par la taille ainsi que de déposer un baiser à la base de sa nuque.
« Faute de l’enlever aux coquelicots des plaines verdoyantes du bonheur made in Disney, tu pourrais jouer avec mon petit bouton, hm ? - Billie, s’il te plait, ne commence pas. - Eh ben… »
Le soupir qu’elle lâcha n’eut rien de sincère, et Idriss reconnut bien là sa manière singulière mais efficace de lui remonter le moral. En tous les cas, elle essayait, et c’était bien le mérite qu’il n’avait tendances à accorder à personne ces derniers temps.
« Ça fait combien de temps que t’as pas baisé ta copine ? - Je n’ai pas envie d’en parler. »
Elle le laissa faire un nouveau tour dans son étroite cuisine et l’observa tout du long. Idriss mesurait bien l’attention qu’elle avait pour lui mais n’en souffla mot. Il n’aimait pas tellement savoir qu’elle pouvait détailler le moindre de ses comportements en cet instant, mais les conséquences de cette journée lui paraissaient tellement insurmontables qu’il s’en moquait. Il crut pendant un moment qu’elle allait reprendre, lui faire encore ses avances coutumières et ses remarques grivoises, mais il n’en fût rien. Tant et si bien que ce fût lui qui rompit le silence.
« Je vais rester à Las Vegas le temps qu’il faudra. - Et le FBI ? - Jordan est plus importante. Je ne peux la laisser entrer dans leur… - Secte. C’est pas comme à l’Inquisition, tu peux le dire. T’auras pas de seconde chance, tu sais… et t’as déjà donné pour elle en la sortant de son asile. Et t’es sûr qu’elle est la seule raison pour laquelle tu veux pas aller à Quantico ? - Billie… (elle sourit) la ferme. »
Dernière édition par Idriss Walden le Lun 31 Aoû - 18:20, édité 7 fois
Idriss Walden
Messages : 18 Date d'inscription : 31/08/2009 PSEUDO : Mond, Ray Mond
Sujet: Re: IDRISS — « Where is my Mind ? » Lun 31 Aoû - 16:35
▬ I WAS SUPERMAN IN ANOTHER LIFE.
My name is Mond... Ray Mond, and i‘m immortal. Je suis un peu antipathique, un peu provocateur, un peu menteur, un peu pro israélien et antisémite, j‘ai un humour douteux, grinçant ou juste noir, je suis un peu tout le monde, un peu personne, je déteste ce forum, je déteste ce personnage et je n‘ai absolument aucune envie de jouer, sans compter le fait que je déteste le genre humain, que je ne me sens pas même de cette race et que j‘adore le rappeler à qui veut l‘entendre. Un peu menteur, ai-je dit ? Oui, juste un peu.
Bruna Belwinston
Messages : 8 Date d'inscription : 31/08/2009 PSEUDO : @
Sujet: Re: IDRISS — « Where is my Mind ? » Lun 31 Aoû - 16:49
HENRY. well, je me vois dans l'obligation de te proposer un lien.
bienvenue.
Levine Fearley UNINTENDED • Whenever you need me, just call my name, I'll be there.
Messages : 132 Date d'inscription : 03/07/2009 PSEUDO : Cloé.