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| « THERE'S NOTHING LIKE YOU AND I. » • Idriss. | |
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Levine Fearley UNINTENDED • Whenever you need me, just call my name, I'll be there.
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| Sujet: « THERE'S NOTHING LIKE YOU AND I. » • Idriss. Lun 31 Aoû - 21:33 | |
| « Levine, il faut que tu m'appelles, ton père n'arrête pas de venir à l'appartement. C'est encore pire qu'avant. Je t'embrasse. » Elle ferma le clapet de son téléphone portable et le balança sur la table de son salon. Elle n'en pouvait décidément plus. Depuis à peu près dix ans son père avait commencé à boire. C'était réellement devenu un véritable enfer. Au début, il avait commencé par un ou deux verres lorsque sa relation conjugale s'est dégradée. Ce n'était pas compliqué, ils se déchiraient, s'insultaient. Puis, au fil des mois, les verres se sont transformés en bouteilles pleines. Toute l'adolescence de Levine a été rythmée par les problèmes de ses parents. Le jour où tout ça est allé trop loin, elle avait dix-huit ans. Son père était une fois de plus saoul, il a frappé sa mère au visage. Au point de lui faire des marques. Mais il laissa surtout des marques indélébiles dans le cœur de sa femme. Lorsque Levine rentra de son université, elle vit dans les yeux de sa mère la terreur, la frayeur, l'horreur, le désespoir. L'heure d'après, les bagages des deux femmes étaient prêtes et elles partirent. Loin de lui, loin de toute cette violence. Et la voilà, Levine, vingt-quatre ans, seule, enfin sans ses parents. Sa mère l'appelant tous les jours pour lui dire que son ex-mari ne cessait de venir s'excuser à son nouvel appartement. Un enfer, elle vivait un enfer. Il fallait qu'elle s'éloigne de toute cette pagaille familiale, c'est pour cela qu'elle ne répondait pas à sa mère. Toutes ces pensées la rendit triste, plus triste que jamais. Elle n'avait qu'une envie, prendre un somnifère et sombrer dans un sommeil profond, c'était l'unique chose qui lui restait à faire pour ne plus penser à rien.
Puis, elle se leva et regarda par sa fenêtre. Elle remit une mèche qui tombait sur son visage. Le soleil était en train de se coucher, le ciel prenait des couleurs pourpres, orangées et rosées. Cela la fit sourire, allez savoir pourquoi. Son moral remonta en flèche, elle n'allait pas rester ici à se morfondre, elle allait plutôt sortir et voir ce que SA vie lui réservait. Il fallait qu'elle pense à elle, rien qu'un tout petit peu. Pourquoi ce changement brusque ? Sa bi-polarité. Une maladie qui est arrivée à l'âge de dix-neuf ans. Sûrement due à l'alcoolisme de son père. Selon les médecins. Quant à elle, elle ne se rendant même pas compte de ses changements d'humeur, pour elle, c'était tout à fait naturel. Elle se changea rapidement et enfila une robe légère, elle allait sortir, coûte que coûte. Après quelques minutes de voiture, elle arriva au bar The Starship, son endroit préféré de Vegas. Les Casinos, ça va cinq minutes. Levine s'assit sur une chaise haute et commanda un Martini. Elle était étrangement de très bonne humeur. Pour combien de temps.
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| | | Idriss Walden
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| Sujet: Re: « THERE'S NOTHING LIKE YOU AND I. » • Idriss. Lun 31 Aoû - 23:41 | |
| Déposant sa veste sur le banc du vestiaire, Idriss prit quelques secondes pour s’étirer. D’avoir couru plus que nécessaire toute la journée durant n’avait fait qu’éreinter ses muscles sans porter ses fruits. Cela dit, ce n’était rien en comparaison de la morosité qu’il affichait depuis plus de deux heures maintenant et qui n’en finissait plus de décourager ses collègues ; aucune plaisanterie, de la plus enfantine à la plus salace, ne semblait passer à ce stade. Se massant un moment la nuque, Idriss ne prit pas plus la peine de le relever la présence de trois de ses collègues se targuant d’avoir réussi à interpeller le potentiel meurtrier de trois enfants, dans les mauvaises ruelles de Las Vegas. En soi, c’était pourtant l’une des meilleures nouvelles que le commissariat avait eu à recevoir ces dernières semaines, et il aurait même dû en être soulagé, qu’importe que l’affaire ne le regardât par directement, et pourtant, il ne semblait pas même comprendre ce qu’ils disaient. Ou, du moins, il s’en moquait.
« Tu sais ce dont tu as besoin, Walden ? - Si tu me dis d’une pute, je te colle mon poing dans la… - Hey, détends-toi. Je pensais plutôt à un verre. On pensait faire une petite descente au Starship avec les gars. » Toisant un moment son interlocuteur, Idriss dut au moins reconnaître qu’il s’était montré beaucoup trop hostile en comparaison de d’habitude. Mais il se sentait sur les nerfs, notamment parce qu’il ne savait ce que devenait sa jeune sœur, Jordan, et ce qu’elle faisait. Et dès lors qu’il n’avait pas le contrôle sur cette parcelle de sa vie, il avait l’affreux sentiment de n’avoir le contrôle sur rien. Ajoutée à l’angoisse une journée improductive venant compléter une semaine similaire, et un mois aussi infructueux, il se sentait tout bonnement aussi inutile que stupide. Sans compter son refus de se présenter à Quantico. Il méritait au moins une injection létale pour refuser une telle offre. Et pourtant, il l’avait fait.
Après avoir accepté et promis qu’il les rejoindrait dans le hall une fois changé, Idriss ôta son arme et le restant de ses vêtements. En tant qu’inspecteur, il n’avait aucunement besoin de revêtir un véritable uniforme, mais en tant qu’homme désireux d’être un tant soit peu attirant pour se rendre dans un bar, il se dirigea vers les douches. Ce fût prompt et sans satisfaction particulière mais amplement suffisant à son goût. Il finit de se changer, glissa son arme à sa ceinture et mit sa veste afin d’en couvrir l’existence. Il referma son casier et quitta finalement le vestiaire dans une humeur nettement plus neutre qu’à son entrée.
Ils sortirent tous ensemble quelques minutes plus tard, Idriss emboîtant le pas d’Heaven Hindley, l’une des rares femmes du commissariat, et surtout la seule femme de leur petite « sortie ». Ainsi posté derrière elle, il eut, pour une fois, tout le loisir de la détailler de la tête aux pieds, laissant son regard redessiner ses courbes. D’habitude vêtue de son uniforme, Heaven était, pour l’occasion, habillée d’un pantalon absolument bien coupée et d’un haut léger. Elle avait tout d’un homme, mais elle n’en gardait pas moins une certaine féminité attractive. En tous les cas, ce fût quand il parvint à cette conclusion qu’elle lui lança :
« Arrêter de mater mon cul, Walden. - Autant pour moi. » Et ce fût la première fois de la journée qu’il se mit à sourire, sourire auquel elle répondit bien volontiers. Après quoi, ils embarquèrent, Idriss à bord de la voiture d’Heaven, et ne mirent pas plus d’une dizaine de minutes à parvenir à destination. Ils pénétrèrent ensemble l’endroit, et il y eut fort à parier qu’il n’y avait pas plus évidemment pour se faire reconnaître en tant qu’officiers de police. Peu importait finalement, ils se dirigèrent tous vers leur endroit habituel, une table bien tranquille à l’écart, où ils pouvaient tous observer les alentours, notamment en quête d’une future proie. Cependant, alors qu’il menait son chemin également, toujours sur les talons d’Heaven, son regard se perdit le long du bar et heurta une silhouette familière. En fait, il ne pouvait pas s’y tromper, il l’aurait reconnue entre mille. Fermant la marche et sachant qu’il ne manquerait à personne, Idriss les laissa se faufiler dans la foule et joua des coudes de son propre côté pour rejoindre le bar. A sa montre, il n’était que vingt-deux heures, et le monde était déjà là, ou plutôt toujours là. Il ne s’en soucia plus quand il dissuada un homme, d’une trentaine d’années, de s’asseoir à la place qu’il visait justement d’un simple geste sur l’épaule, quand sa main libre soulevait un pan de sa veste et dévoilait son arme. Il remercia l’importun d’un sourire complaisant et s’installa tranquillement. Il appela le barman, qui ne mit pas plus d’une seconde à parvenir jusqu’à lui.
« Mettez-moi de la vodka… orange. Léger l’orange. Merci. » Il fit glisser un billet sur le comptoir et se tourna à demi.
« Si je pensais avoir une chance avec toi, je t’offrirais bien un verre, Levine, mais il paraît que j’aurais plus de chance avec ta voisine. » | |
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| Sujet: Re: « THERE'S NOTHING LIKE YOU AND I. » • Idriss. Mar 1 Sep - 0:20 | |
| Posant sa pochette sur le comptoir du bar, elle jeta un coup d'œil au barman qui préparait son verre. En attendant, elle l'ouvrit et sortit son téléphone portable. Un appel manqué. Inutile de regarder la liste, elle savait très bien qui avait essayé de l'appeler. Elle appuya longuement sur le petit téléphone rouge en bas droite. Le portable s'éteignit sous ses yeux, et elle fut comme soulagée. Comme si un poids avait été ôté de ses épaules. Oui, il lui en faut peu. Mais demain, il lui en faudra sûrement beaucoup plus. Elle rangea son portable et ferma la pochette par dessus. On lui servit son verre, elle remercia le barman. Levine lui fit part du fait qu'elle paierait la note à son départ, elle n'allait certainement pas s'arrêter à un verre ce soir. Faisant tourner le liquide rouge à l'aide d'une paille, ses yeux se perdirent à l'intérieur de ce tourbillon. Elle s'en voulait d'avoir éteint son portable. Et si son père perdait la tête une nouvelle fois, et si sa mère avait besoin d'elle en urgence ? Et si c'était au tour de son père de faire une nouvelle bêtise. Après tout ce qu'ils lui avait fait subir, elle se posait tellement de questions tous les jours, toutes les nuits. Revoyant la scène de ses dix-huit ans. La jeune femme soupira puis alluma à nouveau son portable, qu'elle remit dans la pochette. Indécise ? C'est le cas de le dire. Mais là, il y'avait de quoi l'être.
La jolie blonde se mit alors à boire à la paille son verre, l'alcool lui brûla un peu la gorge, elle n'était pas vraiment habitué à boire. Une musique plutôt calme commença à se faire entendre. Levine se hissa alors pour voir ce qui se tramait côté scène. Un groupe avait prit place, et la présence de la musique la réconfortait. Alors qu'elle se retourna du côté du comptoir, quelqu'un avait prit la place libre qui était juste à côté d'elle. Elle ne fit pas attention. C'est lorsqu'elle entendit sa voix. Cette voix. Ferme mais qui pouvait être si tendre à la fois. « Si je pensais avoir une chance avec toi, je t’offrirais bien un verre, Levine, mais il paraît que j’aurais plus de chance avec ta voisine. » Un sourire vint éclaircir le visage de la jeune femme. Un sourire qu'elle n'avait pas eu l'occasion d'avoir depuis quelques jours maintenant. Lui seul arrivait à la distraire comme cela. Lui seul arrivait à parfois lui faire oublier ses troubles et être normale de temps en temps. Levine se tourna vers lui, pour être face à face. Elle se pencha légèrement pour qu'il l'entende. « Walden, quand j'aurais besoin de toi pour prendre un verre, je te ferais signe. » Levine lui lança un clin d'œil qui signifiait : capiche ? Il savait qu'elle blaguait. Évidemment, elle pensait ce qu'elle disait, mais avec lui elle pouvait se lacher, car elle savait qu'il ferait pareil de son côté. La jeune femme attrapa son verre, sans le quitter du regard et le sirota. « Tu m'as suivi ? Tu es seul ? Accompagné ? En groupe ? A deux ? » Elle haussa les épaules, posa son verre et reprit. « Oui, moi aussi je sais faire un interrogatoire. » Elle arqua un sourcil, signe de défi chez eux.
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| | | Idriss Walden
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| Sujet: Re: « THERE'S NOTHING LIKE YOU AND I. » • Idriss. Mar 1 Sep - 0:44 | |
| Tandis que Levine s'apercevait de sa présence, le barman vint déposer son verre sur le bois du comptoir. Idriss finit de lui glisser le billet et lui fit signe de garder la monnaie s'il y avait lieu. Il n'avait aucune envie, ici et maintenant, d'être interrompu pour une futile histoire de quelques pièces. Pour la deuxième fois de la journée, il parvint à sourire rien qu'en entendant sa répartie. En fait, le seul fait de l'entendre suffisait à éveiller chez lui un élan de satisfaction aussi inexplicable que profitable. Et ce fût de ce même sourire, tant amusé que malicieux, qu'il joua du glaçon trempa dans le liquide légèrement orangé en écoutant scrupuleusement la salve de question qu'elle lui servit bien volontiers. Il la laissa débiter sans même broncher, et lui offrit un regard de biais tandis qu'il portait le verre à ses lèvres. Déglutissant péniblement, il dut reconnaître que le barman ne plaisantait plus dès lors qu'il entendait le mot "léger" en matière d'alcool. Le vodka lui brûla la gorge, mais Idriss savait d'ores et déjà que les effets de la boisson lui seraient profitables pour effacer la journée passée.
« Tu as encore des progrès à faire. Regarde bien… » Alors qu’il lui confessait un sourire emprunt de malice, Idriss pivota sur sa chaise jusqu’à lui faire complètement face, écarta son verre sur le comptoir et y déposa une main. L’autre vint tranquillement se poser sur sa jambe, et ce fût ainsi qu’il la fixa quelques secondes d’un regard tout à fait neutre. Finalement, il jeta un rapide regard à la pochette de Levine avant de revenir croiser son regard. A ce moment, tout en arquant un sourcil, il déclara avec un professionnalisme dont il n’avait absolument pas coutume en sa compagnie :
« Pourquoi avoir rallumé votre portable, Miss Fearley ? Je vous ai vue… l’éteindre, puis l’allumer. Attendez-vous un coup de fil embarrassant ? Ou plutôt, voulez-vous vraiment le recevoir ? A moins que ce ne soit un énième appel de votre mère empli de détresse face à l’indifférence d’une fille quant à son désarroi ? Alors, Miss Fearley, comment un geste aussi anodin qu’allumer son portable peut devenir aussi compromettant pour vos quelques états d’âme à les en révéler ? » En dépits de la plaisanterie, quelque peu douteuse, qu’il lui servit, Idriss se posait de véritables questions. Il fréquentait Levine depuis assez longtemps pour savoir qu’elle ne buvait pas tellement, et son souci d’avoir toujours son téléphone portable sous la main sans forcément répondre était trop souvent lié à sa mère. Si l’inspecteur de police qu’il était ne connaissait absolument pas les véritables faits au-dessous de tout cela, il savait néanmoins que cela inquiétait fréquemment Levine. Rien que pour cela, il préféra arrêter sa plaisanterie ainsi et reprendre avec nettement plus de sérieux. Raison pour laquelle il s’enquit finalement de la vérité :
« Est-ce que ta mère a des ennuis ou est-ce que je suis vraiment un mauvais flic ? » Il se contenta finalement de l'observer tranquillement. Idriss n'avait aucune idée de la manière dont il appartenait de renouer. En réalité, avec Levine, c'était aussi simple que cela pouvait être compliqué. Toute la question étant de savoir si elle passait dans sa phase d'excitation ou de dépression. Pour avoir connu des cas cliniques en la matière, Idriss ne faisait qu'attendre ses changements, ses tendances lunatiques, mais il les redoutait au moins autant. Mais, quoi qu'il en soit, il préférait bien largement profiter de ces instants où il pouvait tolérer son attitude que tous les autres... où même sa redoutable patience ne pouvait plus rien. | |
| | | Levine Fearley UNINTENDED • Whenever you need me, just call my name, I'll be there.
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| Sujet: Re: « THERE'S NOTHING LIKE YOU AND I. » • Idriss. Mar 1 Sep - 1:05 | |
| Oui, en effet, Levine se devait de savoir si Idriss était venu seul ou accompagné. Elle n'en savait rien après tout, il était peut-être en rendez-vous galant, oui, dans un bar. Elle ne voudrait surtout pas s'interposer. Idriss et Levine, Levine et Idriss, ah, une grande histoire vous savez. Ils se sont rencontrés lors d'un tournoi de poker, et depuis il ne se lâche plus. Enfin si, ils peuvent se lâcher quelques jours, mais le manque se fait de suite sentir. N'imaginez pas qu'ils se bassinent de paroles douces telles que tu me manques, ou j'ai envie de toi. Enfin, si parfois pour la dernière. Mais pas de nian-nian entre eux, plutôt mourir. Les deux jeunes gens ont ce fort et unique caractère qui fait qu'à chacune de leur rencontre, des étincelles se produisent. Parfois c'est violent, plus ou moins, parfois très calme. Tout dépendra de l'ardeur et de la véracité de leur propos. Lorsqu'Idriss eu terminé de l'écouter, il se tourna vers elle pour lui faire face. Les jambes de Levine vinrent se nicher à l'intérieur de celles du jeune homme, écartées. Elle soupira et posa à son tour son verre sur le comptoir. Elle écouta attentivement le policier faire le récit de la scène qu'il avait pu voir avant de venir l'accoster.
« A moins que ce ne soit un énième appel de votre mère empli de détresse face à l’indifférence d’une fille quant à son désarroi ? » A ce moment là, le regard de Levine changea du tout au tout. Le défi et la perspicacité firent place à la colère. Tout ce qu'il venait de dire était vrai. Elle cherchait en quelque sorte à éviter ces quelques coups de fil incessants qui rythmaient ses journées. Levine poussa violemment la main d'Idriss et elle pointa le doigt vers lui en se redressant brutalement. « Ne dis pas que je suis indifférente à ma mère ! Tu peux tout me dire sauf ça ! » Sa voix se mit à trembler. Ses yeux tournèrent presque immédiatement au rouge pâle. Si il y'a bien une personne qui n'était pas indifférente à Cate anciennement-Fearley, c'était bien sa fille. Son unique fille. Alors oui, peut-être qu'elle filtrait ses appels de temps en temps, mais Levine aussi avait le droit de vivre sa vie comme elle l'entendait. Si elle répondait à chacun d'eux, imaginez dans quel histoire elle se retrouverait une fois de plus. Entre ses deux parents, c'est la pire place qu'elle pourrait avoir. Elle l'a déjà fait pendant trop longtemps. Sa colère contre Idriss disparut, laissant place à la tristesse. Elle passa sa main droite dans ses cheveux qu'elle remit derrière son oreille. Puis, elle soupira. Et reprit dans un regard plein de détresse. « J'ai pas le droit d'être heureuse Idriss ? C'est ça ? J'ai pas le droit d'être bien rien qu'un moment même si tout est illusoire ? » Elle baissa la tête, la secouant légèrement. Puis, elle la releva en regardant vers la droite, faisant tout pour éviter de croiser à nouveau le regard du policier. C'est quand elle entendit à nouveau sa voix qu'elle détourna son regard vers lui, plongeant ses yeux bleus turquoises dans ceux d'Idriss, sombres comme la nuit. Son calme revint instantanément. Rien qu'en le regardant. Il l'apaisait. Comme jamais personne n'avait réussit à le faire auparavant. « Oui, ma mère a des problèmes, point, on s'arrête là. Cesse de jouer le flic avec moi. » Levine attrapa son verre et le vida d'un trait. Elle reposa son regard sur lui.
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| | | Idriss Walden
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| Sujet: Re: « THERE'S NOTHING LIKE YOU AND I. » • Idriss. Mar 1 Sep - 9:07 | |
| Peut être que dans sa démarche purement malicieuse, Idriss avait-il oublié de ne pas toucher au sujet si sacré de sa mère. Autant il n’avait pas pensé à mal, autant il dut admettre que ce brusque changement de comportement chez Levine était entièrement de sa faute pour cette fois. Dans l’instant où elle lui fit clairement comprendre son erreur, il se contenta donc de la fixer en approuvant docilement. Certes, il n’avait pas véritablement pensé ce qu’il disait, mais Levine n’avait jamais été très réceptive à ce genre de plaisanteries, ou plutôt aux plaisanteries à ce propos. Il ne dit rien de plus et se contenta de l’observer, comme attendant le rare moment où elle le laisserait parler de nouveau sans risquer de se voir lyncher dans la seconde suivante. En fin de compte, s’il ne l’avait pas connu si bien, Idriss aurait sans doute pu désespérer qu’elle soit si compliquée à fréquenter.
Quant à son droit d’être heureuse, il sembla faire le difficile choix de ne rien répondre non plus. Non pas qu’il crut un seul instant qu’elle ne l’ait pas, mais plutôt qu’il ne se sentait pas de taille à la rassurer. Le problème avec Levine restait éternellement qu’elle pouvait tout recevoir positivement, comme tout l’inverse, et aux vues de la journée qu’il venait d’essuyer, Idriss n’avait aucune envie de rajouter à son noir tableau une énième dispute avec elle. En réalité, il espérait même un parfait dénouement pour une fois ; dans ce chaos d’espérances candides, il savait pertinemment qu’il ne pourrait rien en être, mais il n’empêchait qu’il y croyait continuellement.
Elle mit un terme net au sujet de conversation juste ensuite, et Idriss n’eut aucune peine à faire le choix de n’y pas revenir. Cependant, il ne put réfréner cette répartie qui naissait chaque fois qu’il entendait quelque chose semblable à « Cesse de jouer le flic avec moi ». Et Levine fût servie :
« Je m’intéresse à toi, c’est différent. » Pour un policier, poser des questions revenait trop souvent à mener un interrogatoire. Peut être qu’Idriss en avait absorbé la technique dans sa vie de tous les jours, mais il ne confondait pas pour autant. Néanmoins, il n’insista pas plus et il avala quelques gorgées de sa vodka orange. Le liquide lui laissa un picotement désormais agréable dans la bouche, et son esprit même se sentait infiniment mieux désormais. Peut être que déjà l’alcool accomplissait son effet sur un esprit trop refréné dans ses instincts. Il se tourna finalement vers Levine, le regard incertain :
« Je suis venu avec des collègues. » En lançant un regard par-dessus son épaule, Idriss surprit l’attention d’Heaven et de son voisin, leurs regards fixement posés sur lui. Un peu dérouté, il se tourna afin de reposer les yeux sur Levine et d’avaler une nouvelle gorgée de vodka. Il ne savait pas si c’était le fait d’être observé ou le fait qu’Heaven en soit qui le dérangeait le plus, mais cet instant de malaise persistant le mit à mal suffisamment pour qu’il n’ait pas la netteté d’esprit de relancer la conversation plutôt que d’attendre patiemment. En relevant les yeux vers Levine, il ouvrit la bouche pour finalement se raviser et terminer son verre qu’il repoussa sur le comptoir. | |
| | | Levine Fearley UNINTENDED • Whenever you need me, just call my name, I'll be there.
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| Sujet: Re: « THERE'S NOTHING LIKE YOU AND I. » • Idriss. Mar 1 Sep - 18:21 | |
| Le pied droit de Levine tapait nerveusement sur le rebord du haut tabouret. Idriss était arrivé à la plonger dans une mélancolie profonde. Une seule image la hantait, le visage de sa mère ensanglanté. Une image qui revenait le plus souvent dans des cauchemars affreux, la réveillant en sursaut. Il avait raison, il ne valait mieux ne pas rentrer dans son " jeu ". A force de la fréquenter, il commençait à connaitre ses réactions. Et surtout à comprendre quel genre de réaction lui, il devait avoir envers elle dans des cas comme ça. Une phrase la sortit de sa rêverie. « Je m’intéresse à toi, c’est différent. » Le regard de Levine se détourna tout d'un coup vers Idriss qui était lui aussi tourné. Il la regardait à présent du coin de l'œil. Elle soupira puis se retourna vers lui, pour lui faire face à nouveau. Elle posa sa main droite sur le genoux de l'inspecteur en lui disant. « Je sais Id. Je sais. » Un nouveau soupir se fit entendre. Bien-sûr qu'il s'intéressait à elle. Il essayait tout simplement de la faire réagir, de la mettre face à la vie qu'elle menait. Et ça marchait, ça marchait drôlement bien. Seulement parfois, il n'y allait pas avec des pincettes. Heurtant de plein fouet la frêle jeune fille. « N'en parlons plus. Pas ce soir, d'accord ? » S'en suivit d'un sourire satisfait de Levine. Cette dernière n'a jamais aimé parler de ses problèmes. Alors encore moins ce soir, dans un bar, en si bonne compagnie.
« Je suis venu avec des collègues. » Elle ôta sa main du genoux d'Idriss et se redressa légèrement afin de regarder par dessus l'épaule de celui-ci. En effet, quelques personnes étaient attablés non loin d'eux. Et bizarrement, ils étaient en train de les observer lourdement. Elle fronça légèrement les sourcils et son regard se porte sur le jeune homme, apparemment mal à l'aise. Une femme était parmi tous ces hommes, plutôt pas mal, sans plus, pensa Levine. Les deux femmes s'observèrent longuement réciproquement puis, la jolie blonde se racla la gorge. Attrapant sa pochette toujours sur le comptoir, elle la posa sur ses cuisses en tapotant doucement dessus. « Walden, j'veux pas être un poids pour toi tu comprends. Si t'es venu avec elle, vas-y. J'te force pas à rester avec moi. » Bien-sûr que si, si elle en avait la force, elle le forcerait à rester ici avec elle toute la soirée, toute la nuit même. Car c'était la seule chose dont elle avait envie sur cette terre depuis des mois. Être avec lui, rien de plus simple. Mais elle n'avait pas envie qu'il éprouve une sorte de pitié envers elle. Ça non. Plutôt rester seule. Justement, là était le problème, un coup ils s'avouent que oui, ils ont envie d'être ensemble, et le lendemain, ils font comme si rien ne s'était passé. Comment voulez-vous qu'elle se stabilise ?Attendant sa réponse, elle se mit à rire toute seule, elle venait de se rendre compte que ses paroles reflétait sa jalousie envers les autres femmes. Et notamment envers cette policière qui ne faisait que les observer depuis quelques minutes. « Pourquoi nous observent-ils comme ça ? »
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| | | Idriss Walden
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| Sujet: Re: « THERE'S NOTHING LIKE YOU AND I. » • Idriss. Mar 1 Sep - 19:29 | |
| Quand Levine ôta sa main, Idriss sut qu’il avait fait une erreur. De dire la vérité tout bonnement, mais elle s’en serait de toute façon rendue compte d’elle-même à un moment ou à un autre tant ils se montraient insistants du regard. Néanmoins, il regretta instantanément de s’être montré honnête d’une manière aussi brutale et surtout d’avoir posé les yeux sur ses collègues, et surtout sur Heaven. Et inutile de dire que Levine eut une répartie bien sentie qu’il eut bien des peines à digérer. Avec elle, c’était aussi facile de gagner que de perdre des points, et même Idriss, pourtant bien initié, se perdait souvent dans ce jeu quelque peu malsain, quelque peu pervers, et souvent dangereux. D’autant quand l’on considérait qu’il avait bien plus à perdre qu’à y gagner. Oh, évidemment, Heaven était une belle femme, en tous les cas, lui la trouvait à son goût, notamment dans le difficile métier qu’agent de terrain en plein Las Vegas, mais pas suffisamment pour lui faire oublier qu’il aurait préféré attendre Levine toute sa vie que de la séduire, elle, trop facilement. Et s’il le pensait, et si c’était un argumentaire indiscutable, il n’eut ni le loisir ni l’envie de l’exprimer à la principale intéressée.
Intéressée qui n’en finit pas de verser sur lui un regard fort de sous-entendus. Il eut peur, un instant, de l’avoir offensée ou même blessée, mais à la manière dont elle fit en sorte de se montrer digne, Idriss comprit qu’il avait tout au plus offensé un peu de sa dignité et éveiller sa jalousie. Et cela ne lui semblait pas du luxe que de savoir que, quelque part, elle tenait suffisamment à lui pour se montrer envieuse.
Autant voulut-il trouver les mots juste pour contre attaquer et se défendre d’avoir été péché sur d’autres rives, autant il fût gardé au silence par le rire, presque emprunt d’une certaine démence, qui coula des lèvres de Levine. Il ne sut pas exactement comme il devait prendre une telle réaction et surtout s’il devait lui-même réagir. Elle finit par l’interroger sur les raisons d’une telle observation, et il dut bien admettre qu’il ne savait pas. Lançant un nouveau regard par-dessus son épaule, il remarqua qu’Heaven s’était détournée tandis que son voisin, lui, persistait à lancer de fréquents coups d’œil de leur côté. Idriss soupira en se retournant et, sans même poser le regard sur Levine, il commanda une nouvelle vodka orange au barman qui lui fit signe qu’il s’en occuperait bientôt.
« Une habitude de flic, je suppose. » Haussant les épaules, il eut une moue un peu dubitative. En réalité, il préférait n’y pas penser tant il sentait l’embarras le gagner. Autant Idriss était un homme sûr de lui et pour le moins confiant quand il s’agissait d’aborder les femmes, autant il ne faisait plus le fier présentement. Peut être un peu aussi parce que, au fond de lui, il éprouvait une attirance, quelconque, pour Heaven. Et il n’y avait rien de plus difficile à admettre devant Levine que cela. Il sembla un long moment hésiter en soupant de ses songes dans l’orangé de sa vodka, comme si les réponses pouvaient ainsi lui apparaître, soudainement, d’origine divine, peut être. Finalement, il prit sur lui, avala une nouvelle gorgée et se tourna vers Levine, l’œil sombre et déterminé, comme un sourire évanoui sur le bord des lèvres.
« Je ne suis pas venu avec elle. ; je ne savais même pas qu’elle en serait. Et même si j’étais venu avec elle, c’est avec toi que je veux être, ici et maintenant. Tu m’as manqué, tu sais, et quand tu auras compris que je me moque de t’offrir un verre parce que j’aimerais te donner tellement plus, tu comprendras aussi que je n’ai absolument pas à me forcer pour rester avec toi. Bien au contraire. » | |
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| Sujet: Re: « THERE'S NOTHING LIKE YOU AND I. » • Idriss. Mar 1 Sep - 21:32 | |
| Malgré tout ce que pouvait balancer Levine à Idriss, elle a toujours su qu'au fond d'elle, son amour était beaucoup plus important qu'elle ne le pensait. Et du coup, parfois, elle se laissait déborder. Comme à l'instant avec cette jeune femme, qui ne lui avait pourtant rien fait. Si, elle l'avait dévisagée, et c'en était déjà bien assez. Cependant, elle n'était pas la seule. Ses collègues n'arrêtaient pas non plus. Levine d'apparence assez sûre d'elle était en fait aussi fragile qu'un nourrisson qui vient de naître. Elle forme une carapace à l'aide de sa répartie à toute épreuve, mais au fond d'elle, rien est à sa place. Beaucoup de questions défilent dans sa tête. Des bonnes, qui la font réfléchir sur là où la mène sa vie. Et des mauvaises, comme elle venait de le faire. Sa vie n'a jamais été facile. Les apparences sont trompeuses. Enfant, lorsque ses amis venaient jouer chez elle, y passer l'après-midi, sa famille paraissait tellement soudée, tellement unie sur tous les points et tous les sujets qu'ils pouvaient aborder ensemble. Mais dès qu'ils se retrouvaient tous les trois à nouveau, c'était la décadence, tout tombait en lambeau. Ses parents ont toujours ainsi. Pourquoi restaient-ils ensemble ? Pour leur fille sûrement, pour ne pas avoir à lui faire subir un divorce.
Levine était concentrée sur le pourquoi de cette observation si peu discrète. Elle se regarda de haut en bas, non pourtant, rien ne clochait. Rien de rien. Elle était même à son avantage ce soir là. Lorsqu'Idriss commanda un autre verre, elle en fit de même. Elle en profita pour jeter un léger coup d'œil derrière elle. Le groupe précédent avait laissé place à un autre. Sans qu'elle ne s'en apercevoir. C'était tout le temps comme ça, lorsqu'elle était avec Idriss. Plus rien ne comptait. Ce dernier avait l'air quelque peu ailleurs. Il ne la regardait plus, ne regardait pas derrière. Son regard était vissé sur son verre, rien que ça. La blondinette quant à elle avait retrouver du poil de la bête. Cette fille lui avait fait réaliser qu'à être ainsi, elle risquait de le perdre. Et ça, c'était la dernière, l'ultime chose qu'elle pouvait souhaiter. « Je ne suis pas venu avec elle. » Un petit sourire se dessina aux coins des lèvres de la jeune femme. Sourire qu'elle tenta de dissimuler. Elle le laissa terminer. Lorsqu'il se mit à dire toutes ces choses, plus rien d'autre n'avait d'importance. Ses mots, son regard, tout avait une telle intensité. Levine en lâcha son verre. Ses derniers mots l'acheva. « Tu m’as manqué, tu sais, et quand tu auras compris que je me moque de t’offrir un verre parce que j’aimerais te donner tellement plus, tu comprendras aussi que je n’ai absolument pas à me forcer pour rester avec toi. Bien au contraire. » Jamais il ne lui avait dit de choses aussi belles. Aussi sincères. Parce que oui, sa sincérité se vit dans son regard, sur son visage. Levine le connait assez pour savoir qu'il ne ment jamais ou très rarement. Quelques secondes s'écoulèrent, tandis qu'un silence s'était installé entre eux. Comme une pulsion, la jeune femme se mit debout et elle fut à la hauteur d'Idriss. Elle posa ses mains sur les extrémités de son visage en le regardant droit dans les yeux. « J'ai envie d'être avec toi. Je ne ne veux personne d'autre que toi. » Levine s'approcha, et déposa ses lèvres sur les siennes, très délicatement, en les effleurant à peine. Elle se recula doucement, observant sa réaction. Ils se regardèrent quelques secondes, en silence, avec une telle envie que tout le monde pouvait le ressentir. Puis, ils se jetèrent presque l'un sur l'autre s'embrassant, vraiment. Ce fut leur premier baiser. Jamais la jeune femme n'avait voulu dépasser cette limite avec lui. Ce soir, c'était chose faite.
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